Sur les traces de ceux qui nous ont précédés à Mouzillon

L'acte du 28 décembre 1845 : un premier partage

Un acte en date du 28 décembre 1845 permet de comprendre d'une part le régime d'exploitation de la métairie du Grand-Plessix et d'autre part les conséquences du décès d'Alexis Denis: la descendance d'Augustin Denis va prendre en charge la totalité de la métairie.

Cet acte est un traité entre

d'une part, Félix Jean Denis demeurant au Grand Plessix,

        François Couilleau, époux de Jeanne Denis demeurant à la Massionnière - commune de Vallet -, 

        Jean Denis, époux de Louise Denis demeurant au village de la Barillère, 

et d'autre part Augustin Denis Père et fils demeurant au Grand-Plessix.

Félix Jean Denis, François Couilleau et Jean Denis font l'abandon et la cession de la moitié de la métairie du Grand-Plessix possédée par leur défunt père et beau-père Alexis Denis.

A partir de la Saint Georges, ils abandonnent la jouissance des prés, vignes, terres, pâtures, labours à l'exception des terres ensemencées en froment et en lin et des maisons et logements nécessaires pour leurs servitudes jusqu'au 23 avril 1846.

Les bailleurs enlèveront cette année pour leur part 175 fagots ou paquets d'épines des haies et la moitié des émondes du bois émondable de la haie du chemin près le Champergant et de la haie du Freiche Madeleine. Les bailleurs se réservent la jouissance du jardin potager jusqu'au 23 avril prochain, et jusqu'aux batteries le carré d'artichauts qui sera partagé par moitié ainsi que les choux dernièrement plantés. Les preneurs ont la jouissance du jardin non ensemencé.

Les bailleurs font l'abandon de la moitié des biens suivants :

Cet acte nous fournit de très nombreux renseignements. Dans le domaine des équipements agricoles, il donne un aperçu de ce qu'était le cheptel et les outils dans une ferme de plus de 40 hectares au sein d'un bocage de l'ouest de la France.

Cet acte montre aussi qu'il s'agissait d'une exploitation en fermage; c'est à dire que les animaux et les outils de travail appartenaient à l'exploitant qui payait un fermage au propriétaire de la terre.

Le recensement de 1846 : une unité familiale et laborieuse

Le recensement de 1846 compte 1388 habitants et 343 ménages pour la commune; Il va montrer l'évolution familiale et confirmer l'organisation dans l'exploitation agricole au Grand Plessix.

sous la rubrique "Métairie du Grand Plessix" sont recensés:

Denis Augustin, 76 ans

Denis Augustin (Mathurin), 37 ans

Mauvilain Marie, femme Denis, 28 ans

Denis Augustine, 30 ans

Denis Henri, 18 ans

Denis Benjamin 16 ans

Forget domestique, 20 ans

Augereau Marie, domestique, 19 ans

Emerieau Pierre, domestique, 40 ans

Drouet René, domestique, 24 ans.

Donc une seule métairie et 10 personnes; la présentation semble indiquer que ces personnes habitaient une seule maison. Augustin Denis, à 37 ans est l'homme important du village : il est marié, il est accompagné de son père, de sa propre sœur et des ses enfants. Quatre domestiques travaillent sur l'exploitation.

Cette présentation met en évidence l'aspect communautaire de vie sur l'exploitation agricole adossée à une famille de 3 générations.

Au cours de cette période, Augustine Denis va épouser Benjamin Boudeau et va quitter la métairie

Le recensement de 1851

Le recensement de 1851 compte 1535 habitants pour la commune et 395 ménages; il confirme l'évolution pour la métairie du Grand Plessix : 1 ménage et 1 maison; sont recensés

Denis Augustin, fermier métayer, 77 ans

Denis Augustin (Mathurin), fermier métayer, 42 ans

Mauvilain Marie, sa femme, 33 ans

Denis Augustin, son fils, 11 ans

Denis Prudent, son fils , 6 ans

Denis Prospert, son fils, 2 ans [en fait il s'agit de Baptiste Denis]

Denis Henri, fermier, 25 ans

Denis Benjamin, fermier, 19 ans

Grenetier Jean, domestique, 26 ans

Morandeau Charles, domestique, 18 ans

Barreau Henriette, domestique, 24 ans

Pichon Jeanne, Berger, 20 ans.

Dans cette communauté de vie de 12 personnes, qui regroupe trois générations, le grand-père et le père ont un statut de fermier-métayer au sens où ils assurent la direction de l'exploitation.

La femme du père a son statut particulier qui reste à préciser.

Le qualificatif de "fermier" attribué à Henri et à Benjamin fait probablement d'eux plus que des ouvriers agricoles.

Le 23 février 1853 Augustin Mathurin Denis meurt au Grand Plessix à l'age de 42 ans. Ce décès laisse Marie Mauvilain veuve, âgée de 35 ans, avec trois garçons de 13 ans, 9 ans et 5 ans.

Deux ans plus tard, le 23 mars 1855 Augustin Denis, le grand-père meurt à l'age de 80 ans. Né au bourg de Mouzillon, il avait connu la période révolutionnaire, il s'était marié et avait été veuf deux fois ( de Jeanne Sauvion, puis de Marie Guérin), il avait été une personnalité forte au Grand Plessix, sa descendance va y rester.

L'acte du 15 mars 1853 : un second partage

Le 15 mars 1853, est réuni un conseil de famille auquel participent : Marie Mauvilain, Henri Denis, Benjamin Denis, Joseph Grégoire, François Aubin, Julien Aubin, Louis Grégoire.

Le conseil nomme Joseph GREGOIRE de l'Aiguillette subrogé-tuteur.

Un acte enregistré le 24 mars 1853 présente l'inventaire de l'exploitation précédemment dirigée par Augustin Denis et Marie Mauvilain sa femme, d'une part et par Henri Denis son frère et beau-frère d'autre part. Ce inventaire va mentionner

I- des objets privatifs aux époux Denis

II- des objets dépendants de la société

Le total des objets estimé pour 5549.95 francs La moitié revenant aux époux Denis-Mauvilain.

III- des objets privatifs

total des objet privatif : 42.35 francs

et encore :

Il reste donc 78, 50 fr à partager en deux, soit 39,25 fr. Et encore il faut prendre en compte le fermage échu à la Saint Georges...

Un autre document précise « désignation du mobilier appartenant à Augustin DENIS père du Grand Plessis en la commune de Mouzillon...

1- Un lit composé d'un bois à quenouille, une paillasse, une couette, deux traversins, un oreiller coutil en fil, deux draps, deux couvertures en laine dont une de couleur verte et l'autre rouge, rideau et poutre en drapé soutenu avec une targette en fer

2- Une armoire à deux ventaux en vieux bois fermant à clé de moyenne valeur ;

3- Une table en bois de chêne avec deux tiroirs sans clé ;

4- Un marchepied a une tête en vieux bois de peu de valeur...

5- vingt draps de peu de valeur, un manteau et un vêtement à son usage... »

Cet inventaire sépare clairement le objets privatifs et les objets dépendant de la société. L'ensemble désignant ce que possédait la famille DENIS du Grand-Plessix à la fin de l'année 1852.

réflexions sur des items de cet inventaire

1- au sujet des objets dépendants de la société

Les animaux sont d'abord les 21 bovins : 6 bœufs, 4 taureaux, 5 vaches, 5 génisses et 1 veau. Ce nombre est légèrement plus faible qu'en 1845. Ils représentent au total un montant de 1960 francs.

Le porc est estimé à 110 francs, légèrement plus qu'une vache; peut-être était-il gras et à maturité. Une mention de deux charniers et du reste du lard indique que l'élevage de ce porc était destiné à la consommation familiale, au moins en partie.

La jument qui était mentionnée en 1845 n'est plus là. Cet inventaire mentionne la présence d'une selle, d'un collier et de bats de cheval : ces objets sont présents bien qu'il n'y ait plus de cheval. Pour quelles raisons le cheval a-t-il disparu ? nous ne le savons pas, cependant, ces objets ont été conservés probablement dans l'espoir qu'un autre cheval arrivera.

En revanche, ni en 1845 ni en 1853 il n'est fait mention de poules, de canards, de lapins. La basse-cour est inexistante.

Ces remarques sur les animaux montrent d'abord qu'ils sont le premier capital de cette famille; ensuite ils révèlent un fléchissement de l'exploitation agricole depuis 8 ans.

Au Grand Plessix, comme dans toutes les métairies de Mouzillon, ne reste aucune trace de grands bâtiments d'élevage bovin comme on en trouve dans beaucoup de ferme du Choletais ou du nord Vendée (une grande grange entre deux étables). Aucune ferme de Mouzillon ne comporte ces éléments architecturaux. La tradition d'élevage bovin n'était peut-être pas aussi perfectionnée que sur d'autres territoires pourtant assez proche. Les races de bovins étaient soit normande-maraichine, soit maine-anjou.

La pratique de l'élevage était assez extensive, peu technicisée. Les éleveurs n'avaient pas de formation spécifique sur ce sujet et les propriétaires de la ferme ne s'intéressaient pas suffisamment à ce domaine d'activité.

Les récoltes en revanches apparaissent plus nombreuses; elles témoignent d'une travail et d'une main-d’œuvre active.

==> Le stock des 41 hectolitres de froment, des 20 litres de lin et des 160 litre d'orges représentent une valeur de 1317 francs c'est le second rang dans le capital de cette famille. De plus il serait judicieux d'ajouter les 20 doubles-décalitres de farine pour un montant de 75 francs. Le moulin à passer la farine semble indiquer que le blé était moulu et la farine périe sur place pour cuire le pain. Les membres de cette communauté de travail se nourrissait principalement des production de la ferme.

La référence à une part d'un moulin à battre laisse supposer un système mécanique, peut-être l'ancêtre des batteuses et des moissonneuses-batteuses. La mécanisation du travail agricole est donc déjà initiée. De plus, il s'agit d'une part, comme si le matériel appartenait aussi à un autre; il s'agirait donc d'un matériel en commun avec une autre exploitation.

==> Les 134 hectolitres de vin (Muscadet et Gros Plant des récoltes des 1851 et de 1852) représentent une valeur de 1295 Francs. Le matériel viticole (futs, portoirs... sont bien là, mais il n'y a pas encore de pressoir au Grand Plessix. Pour les vignes à complant, c'est le pressoir de la Bottinière et pour la vendange en propriété, c'est le pressoir familial du bourg qui est utilisé.

Ce vin était destiné à être majoritairement vendu : il était la source d'agent frais

==> Le stock de bois est de taille : 400 fagots, 3 stères de rondins, deux lots de planches, chevrons et palastres, un lot de buches... Ce bois permettait de se chauffer, de cuire les aliments; sa vente pouvvait apporter aussi de l'argent frais.

==> Les fibre et des textiles : fils, fillasse et gros tissus Tout ce qui se rapporte au lin, à la laine et aux textiles, dont 47 mètres de toile, du lin, des fils, de la fillasse

Des objets de cet inventaire laisser deviner une autre tradition en perte de vitesse : le rouet, la laine, la fillasse, le travouille, le fuseau... peut-être antérieurement à l'élevage bovin y-avait-il un élevage ovin ? Un autre argument est à verser à cette hypothèse : au milieux du XIXème siècle, parmi les villages créés, l'un porte le nom de "Moutonnerie". Cette appellation est une référence à explicite à une tradition d'élevage ovin.

Plus largement des cultures de plantes permettant le tissage ont laissé des traces : 1 double décalitre de graine de lin... La culture du lin est cohérente dans le contexte des tissages qui se réalisaient sur les bords de la sèvre nantaise.

==> Les fruits : cormes et autres... et des pommes de terre

les outils

De nombreux outils sont cités :

==> ceux pour travailler avec les animaux, les harnais, le charrettes, les charrues...

==> ceux pour couper le bois, émonder les arbres, fendre les buches, nettoyer les haies et le rivage de la Sangèze, faire des travaux de charpente

==> ceux pour préparer l'alimentation, cuire..

==> ceux d'une vie quotidienne : la pendule, les cuillères, fourchettes, vaisselle, draps,...

2- au sujet des objets privatifs

Dans la grande diversité des objets cités, il est possible de noter les catégories suivantes :

==> les objets d'éclairage et de cuissons ainsi que la vaisselle;

==> la literie : lits, paillasse, draps, couvertures...

==> les meubles : armoires, tables, coffres,

==> des textiles : draps, napperons...

==> les objets de travail domestique : le rouet

Ces listes d'objets nous donne des indications sur la vie quotidienne des communauté humaines qui étaient dans des fermes au milieu du XIXème siècle. Une vie modeste et sobre qui garanti un quotidien et une vie sociale.

vie collective dans une ferme au milieu du XIXème siècle

Au-delà de objets et de la valeur de chacun d'eux, cette liste met en valeur la dimension collective d'une métairie comme celle du Grand-Plessix.

==> Il s'agissait d'une communauté de travail, d'une communauté de vie quotidienne entre les employés et les patrons, d'une communauté familiale avec ses trois générations. Les solidarités sont fortes : tous sont liés aux récoltes, aux maladies, à la vieillesse, à la vie et à la mort. Cette communauté est sous la conduite d'un ou deux leaders.

==> La vie privée et la vie publique ne se partagent pas de la même manière qu'au XXIème siècle puisqu'en 1853 le même inventaire rapporte les outils de travail et les objets personnels.

==> Cette vie était limitée dans un horizon borné par les distances qui pouvaient être effectuées à pied. On comprend le poids et la place qu'a pu occupé la vie religieuse avec son rassemblement hebdomadaire pour la message du dimanche, avec ses fêtes qui rythmaient les saisons et les récoltes, avec les célébrations qui donnaient une signification à la naissance, au mariage et à la mort.

==> Aucun livre n'est cité, aucun instrument de musique n'est évoqué

fermage

Un reçu en date du 16 septembre 1854 précise que les métayers de la métairie du Grand-Plessix en Mouzillon ont payé " à la guil du propriétaire de cette métairie la quantité de 28 boisseaux de froment, mesure ancienne du Palet …"

Sur les traces de ceux qui nous ont précédés à Mouzillon

La métairie divisée en deux parties

Au milieu de ce XIXème siècle, une autre période s'ouvre. La dualité qui avait existé entre les deux frères Augustin Denis et Alexis Denis depuis 1806 avait semblé se résoudre à la fin de l'année 1845, après la mort d'Alexis par une unification des ménages et de l'exploitation. Cette unification aura été de courte durée. La mort d'Augustin fils en 1853 et d'Augustin père en 1855 provoque une nouvelle césure entre les deux branches de la famille. Cette césure sera durable pendant plus d'un siècle et dans cette lignée, de nouvelles dualités surgiront.

Cette division en deux de la métairie du Grand Plessix pourrait paraitre anecdotique si elle était unique. Mais cette division s'inscrit dans une évolution plus ample et dans un mouvement local :

Le recensement de 1856 : un déséquilibre

Le recensement de 1856 compte 1502 habitants pour la commune avec 366 ménages; pour le Grand Plessix, il va montrer la césure qui a suivi la mort des Augustin Denis Père et fils.

La métairie du Grand Plessis est partagée entre deux maisons et deux ménages :

le premier est composé de Denis Henri, garçon laboureur, 29 ans

le deuxième est composé de

Le 2ème ménage est réduit en nombre et forcément en activité. Le deuxième fils de Marie Mauvilain, veuve Denis, Prudent travaille même comme domestique chez son oncle Henri Denis.

Le 6 février 1857, Julien-Henri Denis épouse Louise Elisabeth Rosier, du village du Landreau à Vallet le 16/10/1833, domestique à Mouzillon. Le 17/11/1858, est enregistré à la mairie la naissance d'une enfant du couple mort-né; le 1er janvier 1861 est enregistré la naissance de Marie Louise Denis qui mourra au bout de 2 mois et 25 jours; le 16/01/1861 décède Louise Elisabeth Rosier épouse de Julien-Henri Denis.

Tous ces décès mettent en évidence la fragilité de la vie, la mortalité qui touches des générations que nous considérons encore très jeunes.

La tuberculose a fait de grands ravages dans cette contrée;

Les accouchements sont des risques majeurs pour les vies des femmes.

En 1900, l'espérance de vie est de 50ans.

Aux environs de 1860

En 1860 Henri DENIS est élu et entre au conseil municipal. Le 13 janvier 1878 il entre à nouveau au conseil municipal à la suite d'une élection. Il sera encore ré-élu en 1884 puis en 1889.

A cette époque, peut-être en 1860 selon une tradition orale, les propriétaires du village ont fait démolir certains bâtiments et ont fait construire deux maisons spacieuses bien exposées au sud. Chacune est constituée de deux grandes pièces avec cheminée, d'un grenier à blé et au nord d'un débarras et d'une entrée sous un préau. Le village sera donc constitué de 2 maisons, un puits commun, un jardin commun, deux granges, deux étables pour les bovins, un four et fournil communs, des appentis pour les cochons.

L'habitat rural reste particulièrement modeste à Mouzillon. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce fait :

Il n'en reste pas moins qu'un type de maison populaire restent bien construites et belles avec leur toit en tuile rouge, les fenêtres et des portes encadrées de briques, une génoise ornant la jonction entre le haut du mort et le débordement de toi.

L'orientation n'était pas laissé au hasard : l'exposition du soleil de midi était recherchée.

Le lavoir est encore un espace naturel de la Sanguèze organisé par quelques rochers, en contre-bas de la Prée, à 300 mètres des maisons. Cette situation va durer jusque vers 1920.

Le recensement de 1861: la personnalité de Marie Mauvilain

Le recensement de 1861 compte 1522 habitants pour la commune avec 375 ménages; au Grand Plessix il montre que Henri Denis et Marie Mauvilain, veuve Denis vont tenir leur exploitation puisque les deux ménages sont ainsi composés :

le premier :

le deuxième :

Le premier ménage s'est réduit par rapport au recensement précédent. La mort de l'épouse et des enfants laissent un vide.

Le deuxième ménage s'est nettement développé. Marie Mauvilain, veuve Denis, avec l'aide de ses 3 fils a repris en main l'exploitation qui aurait pu disparaitre après les décès de son beau-père et de son mari. Trois domestiques travaillent pour elle. Voilà l'exemple d'une autre femme qui a tenu une place déterminante dans l'histoire de sa lignée 130 ans après Marie PINEAU. Il faut dire qu'elle avait de qui tenir, nous le préciserons quand nous parlerons de la lignée Aubin-Mauvilain. Les vignes et le pressoir qu'elle avait en propriété n'y sont probablement pas pour rien.

En 1862, Prudent-Benjamin Denis et Marie Babonneau se marient et s'installent au village du Douaud.

Le 4 août Julien-Henri Denis, agé de 38 ans , épouse Marie Denis, fille de Claude Denis et de Jeanne Bouchereau. cultivatrice, né au bourg de Mouzillon. L'acte de mariage ne fait aucune allusion à une parenté même lointaine entre les époux. En revanche l'acte mentionne bien parmi les témoins Prudent-Benjamin qui habite le Douaud et Joseph Grégoire leur beau-frère qui habite l'Aiguillette.

Le recensement de 1866 : stabilité

Le recensement de 1866 indique une population de 1542 habitants pour 391 ménages dans la commune ; au Grand Plessix :

pour le premier ménage :

pour le second ménage :

Les deux maisons et probablement les deux exploitations sont bien prises en main. Faut-il rappeler que c'est la période du second empire en France, une période pendant laquelle la France rurale s'est développée et pendant laquelle le pays s'est enrichi.

Le recensement de 1872 : évolution d'une fratrie

Le recensement de 1872 trouve 1542 habitants pour 949 ménages dans la commune. Au Grand Plessix, il relève la situation :

pour le premier ménage :

pour le second ménage :

Le premier ménage se développe par la naissance des enfants d'Henri et Marie Denis, le second ménage a été réduit par le départ pour Clisson de Marie Mauvilain, veuve Denis, et de son fils Prudent Denis que nous retrouverons comme boucher.

Le 22 novembre 1874, Augustin DENIS est élu et entre au conseil municipal; que signifie cette élection puisqu'avant c'est Henri son oncle qui était au conseil municipal et qu'après ce mandat, c'est de nouveau Henri qui reviendra au conseil municipal ? Y a-t-il une signification politique ? ou la signification est-elle familiale, le neveu voulant prendre le leadership de la famille Denis au Grand Plessix ?